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Loi martiale en Corée du Sud : "Un grave excès de pouvoir, une honte nationale"

Loi martiale en Corée du Sud : "Un grave excès de pouvoir, une honte nationale"

Update: 2024-12-04
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À la une de la presse, ce mercredi 4 décembre, les réactions à l’instauration puis la levée, mardi, de la loi martiale en Corée du Sud, par le président Yoon Suk-yeol. La censure imminente du gouvernement Barnier en France. Un rapport inquiétant sur la pauvreté en France. La convocation prochaine d’une journaliste d’investigation par la justice française. Et comment Maggie, un manchot royal femelle, est devenue Magnus.

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À la une de la presse, l’instauration puis la levée, mardi, de la loi martiale en Corée du Sud, par le président Yoon Suk-yeol.

The Korea Joon-gang Daily évoque "une nuit tumultueuse pour la Corée du Sud", où la décision "inattendue" du président a provoqué "l'indignation politique et publique". Chosun Ilbo, quotidien conservateur pourtant proche des positions de Yoon Suk-yeol, dénonce un "grave excès de pouvoir" et une "honte nationale", en précisant qu’en fait d’activités "antiétatiques pro-nord-coréennes" invoquées pour justifier l’instauration de la loi martiale, l’Assemblée nationale a présenté, en réalité, 22 demandes de destitution contre des responsables du gouvernement de Yoon Suk-yeol depuis son élection en 2022. D’après The Korea Times, "l'échec du président à instaurer la loi martiale pourrait mettre sa position en péril", après avoir "mis en exergue des années d'affrontements avec ses opposants, les médias, et même son propre parti". Hankyoreh, journal de gauche, annonce que les responsables du Parti démocrate, le principal parti d’opposition ont l’intention de présenter une motion de destitution de Yoon Suk-yeol dès aujourd’hui, s’il refuse de démissionner de lui-même.

L’instauration de la loi martiale a rappelé de mauvais souvenirs aux Sud-Coréens. Selon The Guardian, le président aurait fait un "mauvais calcul" en tentant de réveiller "des fantômes que le pays pensait avoir définitivement enterrés" – le souvenir de l’instauration de la loi martiale en 1980 par le dictateur militaire Chun Doo-wan. À l’époque, des centaines de personnes avaient été tuées et des manifestants envoyés en camp de concentration pour y recevoir une "éducation purificatrice". "Le président Yoon Suk-yeol a tenté de subvertir la démocratie. Il a échoué" : aux États-Unis, The Washington Post exprime son soulagement que "la démocratie sud-coréenne, mise à l'épreuve par la tentative éhontée et probablement anticonstitutionnelle" de son président, ait surmonté cette épreuve. Le quotidien dit espérer qu’elle "ravivera la foi dans la résilience des institutions démocratiques et dans le désir universel de liberté des citoyens".

En France, Michel Barnier et Emmanuel Macron refusent de croire à la censure du gouvernement, alors que la gauche et le Rassemblement national ont décidé de s’allier pour le faire chuter dès ce mercredi. À l’approche du couperet, Le Parisien/Aujourd’hui en France alerte sur une "mise à l’arrêt" du pays, et accuse le patron de LFI, Jean-Luc Mélenchon, et la cheffe du RN, Marine Le Pen, de jouer aux "apprentis sorciers". Un rôle attribué par Libération à Emmanuel Macron, tenu pour principal responsable de cette situation – comme le résultat de son échec personnel, selon Libé. Le président, qui s’est retrouvé dans l’impossibilité d’échapper "aux soubresauts de la vie politique hexagonale" lors de son déplacement en Arabie Saoudite, où il a été contraint de répondre aux journalistes malgré sa volonté de se rester à distance, d’après Le Figaro.

Les questions qui fâchent et auxquelles on ne peut pas toujours échapper – dont il est aussi question sur le site de France Info. Nos confrères font état du nombre d’exécutions record, justement, en Arabie saoudite : plus de 300 mises à mort cette année, 303, très précisément. Presque une par jour.

La presse française relaie également, ce mercredi matin, le rapport de l’Observatoire des inégalités, qui montre une aggravation de la pauvreté en France. Si cette enquête indique que la France s’en sort mieux que ses voisins européens, elle montre aussi une augmentation du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, près d’1,5 million de plus en 20 ans. Ses auteurs soulignent notamment le sentiment de "relégation" d’une part croissante de la population française – sentiment qui, selon eux, "alimente l’extrême-droite". Lu dans Libération.

Un mot, pour terminer, de la convocation, en janvier prochain, d’une journaliste de l’ONG Disclose en vue d'une mise en examen pour "appropriation et divulgation d'un secret de la défense nationale". D’après le site d’investigation, Ariane Lavrilleux est poursuivie pour des articles portant sur des ventes d'armes françaises à l'étranger, mais aussi sur l'opération Sirli, une mission de renseignement française en Égypte que le régime aurait détournée pour cibler et tuer des centaines d’opposants. Disclose affirme qu’Ariane Lavrilleux a été "traquée" par les policiers de la DGSI, que sa convocation constitue une atteinte au secret des sources et "un nouveau cap dans les pressions exercées contre les journalistes qui enquêtent sur des affaires d'État".

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Times, qui fait état d’une méprise assez cocasse. Après avoir attendu en vain huit ans que Maggie, un manchot royal femelle – enfin, c’est ce qu’on croyait – tombe enceinte, les gardiens d’un parc animalier anglais ont finalement compris qu’ils pourraient attendre encore très longtemps pour la bonne et simple raison que Maggie n’est pas une femelle mais un mâle. D’après The Times, ce qui aurait mis la puce à l’oreille des gardiens, c’est que Maggie aurait essayé de "monter" Frank, un autre manchot royal mâle du parc. Un test ADN a alors été réalisé et révélé la méprise. Maggie a été rebaptisée Magnus, et le parc attend à présent la livraison d'une jeune femelle manchot royale venue d'Allemagne, qui, espère-t-on, contribuera avec succès à la reproduction de Magnus.

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